Chinland, avec la guérilla Chin en Birmanie

Cette série de photographies montre la vie des Chin, ethnie à majorité Chrétienne qui peuple le Chinland, territoire aux montagnes sinueuses acculé à l’extrême ouest du Myanmar -nom officiel de la Birmanie. Les Chin ont été parmi les premiers à se soulever contre la junte militaire, au pouvoir depuis le coup d’État le 1er février 2021. Deux ans après, l’armée birmane tente toujours de mettre au pas cette région insoumise qui s’est lancée dans une Guérilla sans merci. Les Chin ont longtemps été délaissés, voire discriminés, par les gouvernements successifs. Majoritairement chrétiens, ils sont devenus la cible des pires exactions de la Tatmadaw, l'armée birmane, bras armé de la junte bouddhiste. Meurtres de civils, tortures, viols, églises brûlées: la junte utilise la terreur pour imposer son autorité. Des exactions commises en toute impunité qui n’ont fait qu'attiser la rébellion Chin. Avec le soutien massif des populations locales, les Chin ont rejoint ou ont créé des groupes armés locaux pour protéger villages et familles. La haine au ventre, la jeunesse Chin afflue dans les camps d'entraînement cachés dans la jungle pour obtenir, par les armes, la démocratie. Cette résistance se fait au prix du sang et des larmes. Au milieu des destructions, des milliers de familles Chin sont obligées de fuir. Fuir pour se réfugier dans des grands camps érigés à la hâte dans la région, rejoignant ainsi les quelques 1,1 million de déplacés internes dans le pays depuis le coup d’État. Dans leurs bagages, ils emportent les traumatismes dus aux fracas de la guerre, que les hôpitaux désormais en ruine ne peuvent apaiser. Certains tentent alors de partir encore plus loin, en Inde, pays limitrophe du Chinland, qui accueille désormais de plus en plus de réfugiés birmans démunis.

Né en 1995, Robin Tutenges est un journaliste et photographe français. Après des études en Communication puis en Analyse des conflits géopolitiques à Toulouse, il est diplomé en master de photojournalisme à l'IHECS de Bruxelles en 2018.

De manière générale, Robin Tutenges axe principalement son travail sur les minorités, les crises et leurs conséquences, avec comme fil rouge la volonté de raconter la grande Histoire à travers la petite. Il se rend régulièrement en Inde, où il a notamment couvert la crise du Covid, les désastres environnementaux et la révolte des agriculteurs à Delhi - travaux pour lesquels il recevra le Prix de la presse diplomatique française 2021.

Publications dans L'Equipe Magazine, L'Express Magazine, Times, La Croix, Le Figaro, ELLE, L'Humanité, Fluter Magazine, Politis, La Libre, SuGar, Slate.fr ...

https://hanslucas.com/tutenges/photo

L'île des oubliés

Le flux migratoire est souvent décrit en statistique, en nombre, en graphique et déshumanise les femmes et les hommes que nous appelons « migrants ». Partout en Europe, ils sont photographiés ou montrés comme du bétail. Ce rapport créé un fossé inconscient entre le « spectateur » occidental et eux, acteurs véritables d’une vie qu’ils n’ont jamais voulue. L’accord entre l’Europe et la Turquie à radicalement changé le statue même de ces îles et de ses              « nouveaux » habitants. Ce travail photographique, par ce constat, tente de partager une vision différentes de la production et du traitement photographique faite sur ce sujet depuis près de dix ans. Une prise de position différentes, un langage plus lent, une photo plus « simple » où l’humain est au centre de l'image, loins de l'image choc . 

Loin d’éluder les terribles difficultés de vie et d’accueil sur l’ile, qui sont réelles, ce projet tente d’établir (ou de rétablir) un pont entre un spectateur habitué à voir des images terribles dans lesquelles il ne peut pas s’identifier et les personnes vivants dans ces camps.

"L'ile des oubliés" est un projet au long court qui c'est développé entre le début de l'année 2019 et la fin l'année 2021 sur la petite île de Samos en Grèce. 

Ce travail a été Lauréat du Prix ImageSingulière de la Jeune photographie documentaire en occitane.

https://www.instagram.com/jerome_fourcade

Coup de cœur du jury

de la série « Le nez vers les étoiles » par
Théo Bisaro

L'une de mes grandes passions, c'est l'observation du ciel étoilé. Avec ce concours, j'y ai vu l'opportunité de pouvoir la partager à d’autres. Transmettre un peu de ce que je ressens lorsque je vais à "la chasse aux étoiles".

Lorsqu'on lève les yeux vers le ciel, on prend conscience que la haut, les frontières n'existent pas. D'ailleurs, ces images ont étaient prises à travers la France mais aurait très bien pu être prise ailleurs sur le globe.

Mis à part quelques réglages d'exposition et autres, tous les clichés sont authentiques et non pas été manipulés sous Photoshop.

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Le  jury a accordé 2 mentions ...

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Bastien Deschamps

The pigeons are getting braver

Le pigeon est l’oiseau urbain par excellence. La présence du « Rat du Ciel » sur nos trottoirs est si commune que la plupart des gens le considère comme une nuisance, s’ils se rendent même compte de sa présence. Mais sur quelques toits de Brooklyn, dans ce petit monde secret, les pigeons sont bien plus que ça. Il est ici question de passion, de hobby, de source de compétition voir même pour certain presque de religion. 
Ils se donnent pour nom « fliers » et possède des centaines, voir des milliers d’oiseaux qu’ils gardent au-dessus des rues dans des abris en bois qu’ils ont eux-mêmes construit. Ils travaillent tous les jours à les nourrir, à garder les toits propres, à vacciner les oiseaux et surtout à les sortir pour les garder en forme et les entraîner à voler en formation. 
Pour réaliser cette série en noir et blanc, je suis allé, entre janvier et mai 2019, à la rencontre d’une dizaine de ces hommes dans leur “jardin secret” sur les hauteurs de Brooklyn afin de comprendre leurs histoires, leur passion et leur lien avec ces oiseaux. 

Bastien Deschamps est né à Paris en 1990. Après avoir travaillé comme ingénieur du son, éclairagiste et régisseur de salle, il décide en 2015 de prendre la route et de se consacrer à la photographie à plein temps. Il a principalement voyagé à travers la Russie (il a passé deux hivers en Sibérie), la Chine, le Japon, l'Inde, le Moyen-Orient et les États-Unis.
En 2018, il a obtenu une bourse du Wall Street Journal pour étudier à l'International Center of Photography (ICP) et a été diplômé du programme de pratique documentaire et de journalisme visuel en 2019.
Depuis, il se consacre à ses projets personnels, partageant son temps entre le travail documentaire d'auteur, la photographie existentielle et la fabrication de livres.

http://bastiendeschamps.com



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Maxime MICHELET

Mes sœurs et mes frères

Dans les albums de familles, les premières photos, épreuves et preuves de nos existences, ne nous racontent pas seuls... Nus au bain, sous le sapin, sur le sable, portraits endimanchés, elles nous mettent en scène aux côtés de celles et ceux qui partagent, par l’intime et par l’âge, notre monde. Partant de ce constat, Mes soeurs et mes frères recrée quelques-uns des moments, bêtises ou sacrements qui, du début à la fin, font la vie des fratries. Du repas au jeu, du jardin au canapé, du rire au deuil, les temps complices ou solennels renaissent sous forme de tableaux exaltant la fraternité et la sororité. La conjonction de ces multiples scénettes dessine alors un monde : un monde de sangs liés, de rivaux pourtant alliés, de nos derniers soutiens, parce qu’ils étaient là les premiers. Avec chaque fratrie s’est fait un choix de mise en scène capable de symboliser les liens singuliers qui les unissent. Ainsi immergé dans ces récits familiaux, une fratrie en apportant une autre, j’ai vu se tisser un réseau fait d’amis, de cousins, des soeurs de ces amis, des frères de ces cousins, puis les soeurs de ces frères et les frères de nos soeurs... Alors, projetée dans une toile dépassant les tableaux, la fraternité a pris un sens ultérieur.

Né en 1994, Maxime Michelet est un photographe originaire d’Agen (Lot-et-Garonne), dans le sud-ouest de la France.
Autodidacte, il utilise aujourd’hui les outils de la mise en scène au service d’un questionnement documentaire ancré dans nos territoires et nos identités familiales, socio-géographiques, politiques.
Son travail a été exposé à plusieurs reprises en France, au Pays-Bas et en Afrique du Sud, et publié dans la presse écrite et numérique nationale et internationale.
Maxime Michelet est l’un des lauréats de la deuxième édition du programme de mentorat de l’agence VU et du Fonds Régnier pour la création.
https://maximemichelet.com

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Le jury s'est réunit le lundi dernier pour juger le concours.
De g à d : Ulrich Lebeuf, Jacques Matali, et Céline Ricard.

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